Mercredi 6 Mai

Les cinq mousquetaires à Salamanca: Inès, Patrick, Ivan, Monique & Alain

Nous partons de notre refuge luxueux pas très tôt, l'étape est raisonnable 25kms, et surtout c'est la fin pour nous.

Nous partons tous les six bien regroupés, c'est à dire Inès et Patrick nos marseillais Françoise la savoyarde et Ivan notre Varois, pour ne pas nous perdre et surtout pour ne pas perdre un moment ou une parole que nous n'avons pas eu encore le temps de nous dire.

Le parcours ou tout au moins le début se déroule toujours dans ce décor de prairies parsemées de chênes verts, c'est absolument très beau et celà nous permet d'imprimer dans nos têtes des images exceptionnelles que les photos ne restaurent qu'à moitié. Vous le savez bien un vent dans un champ de blé ou bien un parterre de coquelicots ne sont beaux qu'en temps que souvenirs et ne se dégustent que les yeux fermés une fois revenu au port.

Arrivés au hameau de Miranda de Azan Françoise nous quitte pour rejoindre son mari. Les chênes aussi nous quitte et nous qui voulions faire notre dernier pique-nique dans un endroit idyllique nous sommes refaits. Pèlerin apprend à profiter de l'instant présent sans espérer toujours un demain meilleur.

Alors nous gravissons la dernière côte qui nous dévoile complètement Salamanca et nous cassons la croute au pic du soleil. Repas de fête, sardines à l'huile paté et saucisson de bellotta: un vrai régal. Même le pain espagnol nous semble bon. Attention à ne rien renverser sur le pantalon car demain nous partons.

Longue traversée d'un désert herbeux et de banlieux avant d'arriver au pied du pont médiéval. La cathédrale nous surveille depuis un bon moment du haut de son mamelon. Ils avaient tous l'habitude de construire en haut de quelque chose. Il y a uen force et une beauté qui se dégage de cette cathédrale qui nous fait penser à Santiago.

Nous entrons et la fraicheur nous fait du bien mais également le fait de pouvoir nous recueillir car je vous l'ai dit mais c'est un manque certain sur ce chemin.

Nous allons nous rafraichir en attendant 16h pour aller à l'albergue. Surprise les 26 places sont prises alors que je pensais que nous étions moins la veille et que pas mal de pèlerins sont à l'hotel aujourd'hui. Alors basta nous aussi nous allons à l'hotel pour la dernière nuit avec quand même vue sur la cathédrale.

Une fois propre et frais comme un sou neuf nous visitons la Casa de las Conchas (la maison des coquilles) mais ce n'était pas un hospice pour pèlerins seulement un cadeau de mariage pour une jeune épousée dont le blason familial arborait la coquille de Santiago. Puis nous retournons à la cathédrale ou plutôt aux cathédrales car il y a l'ancienne romane du XII eme siècle accole à la nouvelle gothique et tout à lheure nous n'avions traversé que la gothique. Ensuite direction Plaza Mayor, magnifique place rectangualire tout encadrée de 3 rangées de balcons. Autrefois c'était là que se déroulait les corridas. Le spectacle des terrasses noires de monde c'est aussi celà l'Espagne.

Le soir nous nous retrouvons tous les cinq pour prendre le dernier repas en commun. Inès et Patrick offrent à Monique un magnifique baton de pèlerin. Notre restaurant comporte pas moins de cinq écrans de télévision et c'est le soir de Chelsea-Barcelonne. Imaginez la moitié de la salle contre et la moitié pour et vous avez à peu près une idée du niveau sonore qui peut régner dans l'établissement. Un dernier pôt sur la Plaza Mayor et au dodo.